De façon générale, monter une entreprise n’est pas une mince affaire, étant donné les nombreuses démarches que nécessite la procédure. C’est d’ailleurs l’un des facteurs qui découragent la plupart des gens qui désirent créer leur structure. Pour pallier le problème et offrir la possibilité à tout le monde de monter aisément sa propre affaire, le statut d’auto-entrepreneur a vu le jour. Accessible à tous les profils dès lors que vous êtes majeur et n’êtes pas interdit d’exercer, ce régime implique des démarches simplifiées et des avantages, aussi bien en termes de comptabilité que de fiscalité. Si vous souhaitez créer une entreprise afin de mener une activité lucrative, vous devez vous mettre au parfum des étapes à suivre et des modifications ayant été effectuées dernièrement concernant le statut. On vous explique comment devenir micro entrepreneur en 2022.
Auto-entrepreneur : ayez un projet précis et bien préparé
La création d’une auto-entreprise, quelle que soit l’activité que vous souhaitez pratiquer, nécessite une bonne préparation. En effet, vous devez garder à l’esprit qu’il s’agit là de la base pour assurer la réussite du projet. Qu’il s’agisse d’une activité principale ou secondaire, la décision d’entreprendre ne se prend pas sur un coup de tête. Cela nécessite une bonne réflexion. Pour cela, posez-vous les bonnes questions et assurez-vous d’y trouver des réponses aussi bien pertinentes qu’objectives. Pourquoi souhaitez-vous entreprendre ? Quel domaine d’activité choisir ? Quels sont les objectifs à court comme à long terme ? Voilà autant d’interrogations auxquelles il faudra nécessairement apporter des éléments de réponse : en clair, pour devenir auto-entrepreneur, vous devez avoir une idée précise de l’activité à mener avant d’entamer toute démarche de création d’auto-entreprise.
Cependant, avoir une idée intéressante ne suffit pas. Vous pouvez très bien avoir une bonne idée qui ne fonctionnera malheureusement pas. Il faut donc réfléchir à une idée qui a de la valeur pour la cible. En d’autres termes, les produits ou services que vous désirez proposer doivent répondre à un (ou des) besoin(s) connu(s) des consommateurs ou utilisateurs. C’est une tâche qui requiert du temps, un sondage, une étude du marché et une bonne réflexion.
Suivez une formation adaptée selon le domaine choisi
Nombreux sont les entrepreneurs qui ont déniché la bonne idée sans pour autant réussir leur projet. Dans la plupart des cas, la raison de cet échec ne concerne pas le projet en lui-même, mais plutôt le manque d’informations, de compétences et de savoir-faire liés à l’activité choisie. Une formation vous permet non seulement de mettre sur pied un bon projet qui prend en considération la cible et l’étude du marché, mais aussi de disposer des compétences requises pour se perfectionner dans le domaine. Les avantages de se faire former sont variés.
Obtenez les informations essentielles
Entreprendre représente un énorme risque, puisqu’il s’agit d’un pari loin d’être gagné à l’avance. Contrairement à un salarié pour qui le salaire est garanti, l’entrepreneur doit bien penser son projet pour être sûr d’enregistrer des gains. Vous devez étudier le marché afin de mesurer la rentabilité de votre business, analyser la cible et mettre en place un business plan, avant de vous lancer dans les démarches. Les astuces pour gagner en visibilité et attirer de la clientèle, les techniques pour développer son activité, voilà autant de choses que vous apprendrez grâce à une bonne formation.
Acquérez des connaissances en gestion d’entreprise
Outre les démarches indispensables à la mise en place d’une activité rentable, vous devez disposer de bonnes connaissances en ce qui concerne la gestion d’une entreprise proprement dite. En effet, gérer une structure, bien que vous soyez un indépendant, nécessite des compétences et un savoir-faire. Les conseils d’un expert en la matière vous seront sans doute extrêmement utiles.
Suivez une formation en bonne et due forme dans le domaine choisi
Nombreux sont les professionnels qui choisissent de se lancer dans des secteurs différents de leur domaine d’expertise. Par exemple, un salarié travaillant dans une banque peut décider de se réorienter vers une activité commerciale en adoptant le statut d’auto-entrepreneur. Pour ce dernier, il peut s’avérer difficile, sans une bonne formation, d’exceller dans son nouveau secteur d’activité. La formation vous prépare au mieux à surmonter les éventuelles difficultés auxquelles vous pourriez faire face. Les méthodes de ventes, le marketing, les techniques de négociation sont autant d’éléments dont vous devez connaître les bases si vous optez pour une activité commerciale pure.
Vous l’aurez compris, bien se préparer et suivre une formation sont des étapes cruciales que vous ne devez pas négliger.
Les démarches de la création d’une auto entreprise
Le processus de création englobe plusieurs étapes.
Faites la déclaration de l’auto-entreprise
La première partie du processus de création de l’auto-entreprise consiste à déclarer le début d’activité. Quel que soit votre domaine, cette phase est incontournable. Pour faire votre déclaration de début d’activité, une pièce d’identité (une copie) est requise. Il vous faut ensuite remplir le formulaire P0 micro-entrepreneur disponible en ligne sur lequel des informations telles que l’activité exercée, l’option choisie en ce qui concerne le versement des cotisations, les informations civiles et le lieu d’exercice, doivent être renseignées. À noter que cette première déclaration d’activité s’effectue en ligne.
Le dossier constitué est transmis à un centre de formalités des entreprises qui peut être la chambre de commerce et d’industrie, la chambre de métiers et de l’artisanat ou encore l’URSSAF. L’organisme compétent dépend de l’activité menée.
Effectuez l’immatriculation
L’immatriculation pour un auto-entrepreneur n’est nécessaire que si l’activité qu’il pratique est artisanale ou commerciale. Les auto-entrepreneurs exerçant une activité commerciale font leur immatriculation au répertoire des métiers tandis que ceux dont l’activité est commerciale le font au registre du commerce et des sociétés. Dans l’un ou l’autre des cas, des justificatifs complémentaires seront présentés. Il s’agit en l’occurrence du justificatif de domicile et d’une déclaration (sur l’honneur) de non-condamnation.
Vous devez, à travers la déclaration, attester n’avoir jamais été condamné ou subi une sanction administrative, civile ou pénale ayant entraîné une interdiction de gérer ou d’administrer une activité commerciale ou artisanale. En effet, une condamnation de cette nature vous empêche de bénéficier du statut d’auto-entrepreneur.
Enfin, il vous sera délivré un certificat d’inscription ainsi que des notifications d’affiliation, ce qui représente la preuve de l’existence de votre structure.
Les avantages de créer votre micro-entreprise
Le statut d’auto entrepreneur reste un choix accessible à tout le monde (ou presque). Demandeur d’emploi, retraité, salarié, dirigeant, assimilé salarié, étudiant, c’est un statut qui convient à la plupart des profils étant donné ses exigences assez limitées. Toutefois, le respect de quelques conditions est crucial. Vous devez atteindre l’âge adulte ou alors être émancipé pour prétendre à ce régime. C’est l’une des conditions obligatoires qu’impose la loi dans l’Hexagone. Cette dernière exige également que l’entrepreneur soit domicilié dans le pays. Ce statut n’est donc pas permis aux professionnels résidant hors du pays.
Par ailleurs, nombreux sont les ressortissants étrangers (hors de l’Union européenne) qui souhaitent bénéficier de ce statut. Si c’est votre cas, il vous faut une carte de séjour donnant droit à cette possibilité. Vous obtiendrez davantage d’informations en vous adressant à la préfecture.
En outre, si le statut de micro-entrepreneur connaît un si grand succès, c’est aussi en raison des démarches largement simplifiées. En plus de l’absence d’un apport de capital, les démarches et formalités sont simples, ce qui facilite la tâche aux professionnels. Enfin, les avantages s’étendent sur le plan fiscal avec une comptabilité légère, réduite à la disposition d’un livre de recettes ou d’un registre d’achat. En plus, on note une forte réduction des charges sociales et par conséquent des cotisations plus abordables à verser mensuellement ou de façon trimestrielle.